… les pizzas, les pates et tout cela?“, m’a demandé une voix avec un léger accent italien tout à l’heure, quand j’ai décroché mon téléphone. Et j’ai fait la faute de dire: „oui, oui“.
Une faute qui a déclenché une avalanche d’énumération des super produits de cette entreprise italienne pour laquelle travaille la dame en Italie.
„Pourquoi je vous appelle?“, m’a demandé la téléphoneuse pour, tout de suite, répondre à sa propre question: „Parce que chez …, nous avons un contact très personnel avec tous nos clients dans toute l’Europe.“ „Oui, oui“, dis-je. Ca, on ne peut pas le rater.
„Mais – vous connaissez l’huile d’olive, madame?“ poursuit-elle. „Oui, oui“, réponds-je et me demande qui ne connaît pas l’huile d’olive, mon dieu! „Mais, vous utilisez l’huile d’olive dans votre cuisine, madame?“ Encore une fois mon „oui, oui.“ Et la dame m’explique en tout détail en quoi leur huile d’olive est différent de celui des autres entreprises …
Au bout de ce discours très instructif, elle passe au vinaigre balsamique, aux pennes – avec toujours les mêmes questions: „Mais vous connaissez…“, „Mais vous utilisez…“ etc. – et quand on arrive à la sauce napolitaine (que, oui, je connais, putain!), je raccroche. Fatiguée, avec les oreilles qui saignent (comme on dit en allemand).
L.